Cachez moi ce sexe que je ne saurai voir
Le porno c’est sale, c’est répréhensible et c’est même démoniaque. Si on fait un rapide sondage sur l’industrie du X, on se rend vite compte que (presque) personne n’aime les films pornographiques. L’industrie pornographique serait donc en déclin.
Des chiffres affolants
Mais lorsqu’on gratte le vernis, on se rend également compte que sur le web, 1 recherche sur 4 concerne le porno. Chaque mois, 1,5 milliards de vidéos et de photos porno sont téléchargées sur le web ce qui correspond à 1/3 des téléchargements dans le monde.
Les sites porno, on ne les compte plus. Il existe près de 42 millions de plateformes pornographiques soit 12% des sites internets dans le monde. Et parmi les plus célèbre, on peut citer Xhamster, Youporn, Redtube, Xvideos, Xhamster et le leader sans conteste, champion du monde : Pornhub
Chaque année, Pornhub enregistre 30 milliards de requête. Oui, 30 milliards de requêtes sur Pornhub, la plateforme N°1 au monde de porno.
Une étude a été réalisée afin de savoir si les adultes sont friands de films porno; elle révèle qu’il n’y a que 43% (d’autres sources parlent de 60%) des internautes adultes qui ont affirmé avoir déjà regardé des films à caractère pornographique.
Chez les plus jeunes par contre, ils sont 90% dont l’âge est compris entre 8 et 16 ans qui reconnaissent avoir déjà regardé des films porno (intentionnellement ou pas). Soit les jeunes sont plus vicieux soit les adultes sont des menteurs. L’âge moyen auquel un enfant est confronté à la pornographie pour la 1ère fois est de… 11 ans.
Un marché en croissance et qui se diversifie
Et parmi ceux qui ne regardent pas du tout ce cinéma d’un tout autre genre, il y a les Africains pourtant certains pays occupent une place de choix selon un rapport publié par Pornhub : l’Afrique du Sud à la 20ème place et la Libye à la 19ème place (lol). Rien que ça.
Sentant le potentiel de ce continent, le français Marc Dorcel a décidé de créer une chaine totalement dédiée à du « Made in Africa« , Dorcel Africa TV qui proposera du contenu exclusivement local. Exit donc tous les prétendus films africains tournés par des acteurs non africains.
Tout le monde déteste mais plusieurs semblent regarder. Quelqu’un pouvait dire que tout le monde regarde mais personne n’en parle. Et puisque personne ne regarde les films porno, il est donc difficile de défendre les conditions exécrables de travail des professionnels du X dont le marché est pourtant valorisé à près de 100 milliards $ et en croissance grâce au digital.
On ignore que la différence entre la prostitution et la pornographie ne tient qu’à une chose : une caméra. La caméra permet tout! Et les conditions de travail des professionnels du X sont toutefois aussi difficiles et même peu gratifiantes.
Petit tour d’horizon des conditions de travail
Chacun est libre de regarder ce qu’il veut mais afin que personne ne l’ignore, en plus du Viagra qui est la norme, un acteur porno doit s’injecter des substances comme de l’Edex, du Caverject, du Bi-Mix, des médicaments pour lutter contre l’impuissance et dont le but dans ces cas est de maintenir une érection pendant un long moment. Et ces acteurs ont très souvent de multiples rapports sans aucune protection. Les femmes ne sont pas mieux logées. Pour sensibiliser et attirer l’attention sur ce secteur qui a été boosté par le web, une journaliste a publié un livre Porn Valley qui revèle une partie de l’envers du décor et des strasses et paillettes.
Si tous prenaient la peine de reconnaître être amateurs et consommateurs de pornographie, en s’offusquant et en deconçant ouvertement les conditions de tournage, peut-être que celles-ci seraient améliorées, les cachets des acteurs revalorisés et cette image du sexe brut et sans protection pourrait être changée afin que les plus jeunes (oui oui) revoient leur manière de percevoir le sexe.
Bref! c’était mon avis.
Crédit photo: Photo by Alexander Krivitskiy from Pexels
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