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Voici comment se trompent les motivateurs et tous ceux qui fondent leur théorie sur uniquement le travail

Voici comment se trompent les motivateurs et tous ceux qui fondent leur théorie sur uniquement le travail

Seul le travail permet de parvenir à atteindre la position sociale qu’on désire. C’est ce qu’on entend souvent surtout de ceux qui ont réussi à atteindre une position plus qu’enviable. Je pense que les motivateurs et les chefs d’entreprises prospères culpabilisent les personnes trop nombreuses qui triment et ont du mal à s’en sortir. Le but de cette publication n’est pas de négliger le travail mais juste de faire comprendre qu’il n’y a pas que le travail comme facteur pour contribuer au succès. Les éléments non visibles de l’iceberg sont des facteurs sur lesquels il faut pouvoir compter.

Commençons par expliquer ce biais qui les caractérise tous : le biais du survivant.

Le biais du survivant est un type d’erreur de pensée (biais cognitif) où l’on se concentre uniquement sur les personnes ou les choses qui ont « survécu » à un processus de sélection, en oubliant celles qui ont échoué. Cela peut conduire à des conclusions incorrectes, car on ne prend en compte que les exemples visibles et on ignore ceux qui sont moins évidents ou qui ont disparu.

Le biais du survivant est un principe psychologique qui a été formulé par le mathématicien et statisticien américain Abraham Wald pendant la 2nde Guerre mondiale. 

À cette époque, l’armée américaine cherchait à renforcer la protection de ses avions contre les tirs ennemis. Pour ce faire, elle a examiné les avions revenant de missions et a déterminé les zones les plus touchées par les impacts de balles. L’idée était d’ajouter une protection supplémentaire à ces zones afin de réduire les pertes d’avions.

Cependant, Abraham Wald a remis en question cette approche. Au lieu de renforcer les zones touchées par les balles, il a suggéré de renforcer les zones non touchées. Sa logique était basée sur le biais de survie.

Wald a compris que les avions qui revenaient étaient ceux qui avaient survécu à des tirs d’armes ennemies, tandis que les avions abattus ne revenaient pas. Par conséquent, en se basant uniquement sur les avions qui étaient revenus, l’armée obtenait une image biaisée de l’endroit où les avions étaient les plus susceptibles d’être touchés.

Il a expliqué que les trous de balles observés sur les avions revenus représentaient les zones qui pouvaient être touchées sans causer de dommages critiques, tandis que les zones sans trous de balles étaient celles qui, si elles étaient touchées, entraîneraient la perte de l’avion.

En conséquence, Wald a recommandé de renforcer les zones sans trous de balles, car ce sont celles qui étaient les plus vulnérables. Son approche a été adoptée et a permis de mieux protéger les avions en tenant compte du biais du survivant.

Abraham Wald a formulé le biais du survivant en mettant en évidence l’importance de prendre en compte les données manquantes ou les individus qui ont échoué dans une analyse, afin d’éviter de tirer des conclusions erronées basées uniquement sur ceux qui ont réussi ou ont survécu à une situation donnée.

Puisque c’est un des sujets actuellement d’actualité et surtout de faits divers, imaginez qu’un des survivants du Titanic décide de faire des conférences de survie en expliquant aux gens comment il a réussi, par sa détermination, son abnégation et son travail, à survivre après le naufrage du Titanic. Avec le recul, vous savez que pour ceux qui ont survécu, c’était surtout… une question de chance.

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