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Comment le travail en open space m’a démotivé

Comment le travail en open space m’a démotivé

Comme son nom l’indique, l’open space (en français espace ouvert) est le fait pour plusieurs collaborateurs de travailler sur un plateau sans cloisonnement de bureaux. De plus en plus d’entreprises s’y sont mises; 60% des entreprises françaises ont passé le cap et ont adopté cette mode bien particulière. Ainsi l’arrivée de l’open space a sonné le glas des bureaux individuels. Ceux qui arrivent à se tirer d’affaires, ce sont les responsables (managers, chef de département, directeurs, etc.) qui ont encore des bureaux individuels.

Pour la petite histoire, l’idée d’un espace de travail ouvert est né en Allemagne en 1950 où 2 frères consultants en architecture d’intérieur, Eberhard et Wolfang Schnelle pensent des bureaux qui favoriseraient la communication intra entreprise. Il faut attendre 1968 pour que Robert Propst, un designer Américain propose des bureaux avec des cloisons modulables dont la hauteur faisait 1m50. 

C’est finalement au début des années 80 qu’un véritable engouement pour l’open space s’empare des entreprise américaine. Puis ce concept revient en Europe.

Actuellement, c’est devenu presque la norme dans les entreprises, la tendance est au total décloisonnement. Ce concept participe bien à l’esprit start-up que toutes les entreprises veulent se donner.

Gain de place (donc économie d’argent) et convivialité sont les principaux arguments avancés pour justifier le choix de l’open space. En plus, grâce à cette disposition des salles, les liens hiérarchiques s’estompent et les échanges sont facilités au sein de ces espaces ce qui permet une meilleure réactivité.

On pourrait croire qu’avec ce changement, la vie en entreprise est devenue plus reluisante! Mais non. Même si plusieurs avantages peuvent être attribués à cette réorganisation du mode de travail, il n’en demeure pas moins que des inconvénients et pas des moindres sont liés à cette disposition de l’espace de travail.

Le 1er inconvénient qui vient tout de suite à l’esprit, c’est le côté bruyant de l’open space. 2 ou 3 collègues qui discutent ensemble même s’ils parlent d’un sujet strictement professionnel, cela déconcentre les autres qui sans le vouloir sont obligés de prendre part même de manière passive à cette réunion/discussion. Je vous ferai l’économie des conséquences des sonneries téléphoniques à répétition et des appels téléphoniques, des collaborateurs qui prennent un malin plaisir à écouter leurs musiques (qui sont audibles même lorsqu’ils ont des casques/écouteurs). Tout cela nuit à la concentration donc à la productivité des braves travailleurs!

A côté de cela, il y a le sentiment de se sentir surveillé. Après quelques heures de travail, chacun de nous a besoin de décompresser. On le fait en lisant ses mails personnels, on tchattant avec une autre personne sur une messagerie. Certains consultent leurs réseaux sociaux personnels (Facebook, Twitter, etc.), regardent une vidéo sur internet, lisent un article de la presse en ligne.

Avoir le sentiment que les autres collaborateurs vont nous voir en train de faire autre chose que le travail nous culpabilise. Ce manque d’intimité et le regard inquisiteur des autres donnent le sentiment d’être surveillé par ses collègues : Que diront-ils de moi ? Ne vont-ils pas me dénoncer ? Ne vont-ils pas me prendre pour un paresseux passant plus de temps à s’amuser qu’à travailler ?

Toutes ces interrogations sont des facteurs de stress supplémentaire.

Alors, que faire ? supprimer les open space ?

Pour réduire les effets néfastes de l’open space, il convient de fixer des règles et de discipliner les collaborateurs. A cela s’ajoute des aspects pratiques qu’il ne faut pas occulter comme limiter le nombre de personnes à 10 par bureau, proposer des salles de réunion et des espaces pour ceux qui voudraient passer des communication professionnelle ou privée, avoir des espaces insonorisés et si possible avec de petites cloisons mobiles. L’orientation des postes de travail est très importante. Il faut que chaque collaborateur ne puisse pas avoir la possibilité de voir ou regarder l’écran de l’autre. Et enfin des règle de vie en commun: ne pas écouter la musique (ou ne pas le faire à fond), ne pas manger dans ces espaces, etc.

C’est à ces quelques conditions que l’open space pourra redevenir cet espace de travail commun et agréable pour l’ensemble des collaborateurs.

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