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C’est comme cela qu’elles se font violer

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C’est comme cela qu’elles se font violer

Celle par qui tout a commencé

À son passage tout le monde, homme comme femme, se retournait. Les hommes le regard plein de concupiscence et les femmes plus par dégoût ou par jalousie.
Entre les boutiques elle déambulait et se déhanchait. Si le but était de se faire remarquer elle l’avait atteint.
Puis elle avança vers nous. D’un moment à l’autre elle allait nous dépasser, la tentation était trop grande de se retourner pour mieux percevoir les courbures de cette Vénus callipyge. Au moment où j’esquissais ce mouvement de rotation, je fus interrompu dans mon élan par une phrase qui s’abattit sur moi tel un couperet.

C’est comme ça qu’elles font pour se faire violer
– Pardon! dis-je assez surpris
– Je dis que c’est comme ça qu’elles s’habillent pour se faire violer.
– Parce qu’il existe des vêtements pour se faire violer? Est-ce que quelqu’un s’habille dans le but de se faire violer ?
– Mais quand tu t’habilles comme ça ou plutôt si tu te promènes à moitié nue tu espères quoi ?
– Soit attirer l’attention soit juste être à l’aise. Son habillement ne dérange pas. Elle est juste habillée de manière sexy
– Ce n’est pas sexy. C’est vulgaire. On voit presque tout. Son ventre est dehors, son dos est dehors. Toutes ses cuisses sont dehors et c’est à peine si on ne voit pas ses dessous.
– En quoi ça dérange? Quand on va en boîte de nuit, à la plage ou à la piscine. Les filles sont moins vêtues que ça.
– Il faut savoir s’habiller en fonction des endroits. Dans une galerie marchande avec des familles, des enfants, on ne s’habille pas comme une prostituée
– Je ne vois pas en quoi ça fait prostituée de s’habiller sexy. Et si quelqu’un veut la violer peu importe la tenue qu’elle aura porter, il la violera. Elle n’est pas une prostituée à priori et elle est libre de porter ce qu’elle veut.
– Sa liberté doit s’arrêter où commence celle des autres.
– C’est son droit de vouloir être sexy n’en déplaise aux gens.

Chacun avait de la repartie comme s’il avait préparer son argumentation. La discussion tournait en rond. Elle aurait pu encore durer des heures, de très longues heures. On ne se comprenait pas et ça risquait de virer à la dispute. Nous étions tous les 2 convaincus que nos arguments tenaient la route.
Pour moi, un État est régi par des lois et si une tenue vestimentaire ne convient pas, la brigade des mœurs se devait de rappeler à l’ordre les contrevenants. En dehors de ça chacun pouvait faire ce que bon lui semble.
Au-delà de la tenue vestimentaire, je me demandais s’il existât des circonstances atténuantes aux viols? Des comportements ou des accoutrements peuvent-ils à eux seuls justifier un viol et excuser le violeur?

Les hommes et les animaux, même combat?

Ce n’était pas la première fois que j’avais ce genre de discussion. On m’avait déjà dit qu’une femme qui allait peu importe la raison avec un homme dans une chambre d’hôtel ne pouvait pas ensuite crier au loup et dire qu’elle s’était fait violer. Suivre un homme dans un hôtel c’est consentir à avoir des rapports sexuels avec lui. Il est donc illogique de prétendre au viol si des rapports sexuels avaient eu lieu. S’habiller avec légèreté et se promener dans certains quartiers pouvaient être perçu comme une provocation et une incitation à des sévices sexuels.

J’étais et je suis toujours convaincu qu’une personne peut changer d’avis. L’argument selon lequel le « NON » d’une demoiselle est un « OUI » qui s’ignore ne tient pas la route. Pour les défenseurs de cette thèse une fille qui dit non avant de passer à l’acte le fait juste pour se faire désirer. La charge revient au garçon d’ignorer ce refus et de combler ce désir en ayant des rapports quitte à la forcer ou à la menacer quelque peu. Rien que ça!
Un non est un non peu importe que ce « Non » ait été précédé d’un « Oui« .
Un vêtement moulant, court n’est pas un chèque en blanc pour les pervers. Il ne signifie pas vient « faire de moi ce que tu veux. »

Les nouveaux Pharisiens

Personne n’est juge pour déterminer la longueur du vêtement qu’il convient de porter. Et il est inimaginable de constater qu’une justice populaire portée par des pervers se permet encore de dévêtir des filles en pleine rue parce que ces dernières auraient porté des vêtements qu’ils jugent indécents. Les hommes puisque que ce sont eux qui généralement abusent de leur puissance musculaire ne sont pas mus par leur instinct; c’est mon argument.

Ceux qui le font sont juste malades et ont bien besoin de se faire soigner. Les hommes ne fonctionnent pas par instinct comme les animaux. Ils sont dotés de matière grise… normalement.

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