Il n’existe pas de génération spontanée
D’entrée de jeu, je pose cette question : Est-il possible de dépasser ses limites grâce à la persévérance et au travail acharné ?
La sprinteuse Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou a fini à la 4ème place aux championnats du monde d’athlétisme. Une fois de plus, elle a raté une occasion de remporter la médaille 🏅 d’or. Les efforts de Ta Lou après ceux de Ahouré m’interpelle. Remporter à 2 médailles d’argent aux mondiaux d’athlétisme mais ne pas pouvoir remporter la médaille d’or et échouer aux Jeux Olympiques après avoir suscité un réel espoir, c’est le signe indien qu’il faut briser.
Le drame, c’est qu’elles sont peu nombreuses à arriver à ce stade.
Il y a quelques jours de cela sur TF1, le jeu télé Ninja Warrior nous a offert une belle leçon de détermination et nous a montré que les efforts constants qu’on mène peuvent être productifs.
Pour ceux qui ne connaissent pas le principe de ce jeu, il s’agit de réaliser dans un délai le plus court un parcours d’obstacles assez difficile. Le clou du spectacle consiste à monter le plus rapidement possible une corde de 23 m afin d’atteindre un buzzer situé au sommet d’une tour construite pour l’occasion. En 2021, un jeune homme avait réussi à gravir une corde de 23 m en seulement 25 secondes, pulvérisant le précédent record qui était de 32 secondes.
En recréant les conditions de cette escalade, il s’est entraîné selon ses dires pendant 12 mois. Lorsque les animateurs lui ont demandé s’il pouvait faire mieux que son précédent record, il a répondu par l’affirmative. Il a avoué qu’au cours de ses entraînements, à force de travailler en montant encore et encore cette corde, il a trouvé la technique, la force et l’agilité pour faire mieux. Selon lui, à l’entraînement il arrivait à le faire en 23 secondes et c’est tout naturellement qu’il allait refaire ce qu’il faisait depuis 12 mois.
Et comme il l’avait (pré)dit, il a réussi à grimper à la corde en 23 secondes. Il a réussi à battre son record et à atteindre son objectif… mais au finish il a été battu par quelqu’un qui a réussi à faire moins de 23 secondes.
Il avait certes été battu mais son exploit a été pour moi une leçon. On ne conquiert pas les sommets en un jour. Que ce soit dans le sport ou dans les activités professionnelles, la régularité et la persévérance sont les clés du succès. Les moments de gloire ne sont que le reflet d’heures d’entraînement acharné, d’échecs surmontés et de leçons apprises.
Je l’ai déjà dit à maintes reprises, les kényans ou les Jamaïcains ne sont pas forcément plus riches que la Côte d’Ivoire. Ces pays ont décidé de se spécialiser dans l’athlétisme. Même si certains parfois sans preuve scientifique indubitable soutiennent que la situation géographique et les gènes contribuent à leurs performances, il faut reconnaître que si les Kényans et les Jamaïquains surclassent tout le monde dans leurs disciplines, c’est aussi grâce à un entraînement très poussé.
Chez les Kényans, la détection des futurs champions se passe au lycée Saint Patrick à Iten. Au milieu des années 70, un frère Irelandais arrivé au lycée St-Patrick décide de coacher des élèves au niveau de l’athlétisme avec une certaine discipline propre aux communautés catholiques. Il a « créé » des champions qui ont remporté plus tard des médailles 🏅 aux championnats mondiaux et aux JO. Cette histoire nous rappelle également celle d’un certain Jean-Marc Guillou et de l’académie Mimosifcom qu’on n’a pas su perpétuer et reproduire.
Du côté jamaïcain, l’athlétisme est un sport national, que les Jamaïcains pratiquent très jeune. Des compétitions régulières et très exigeantes permettent de détecter la crème de la crème dès la période scolaire…
Le Kenya et la Jamaïque ne sont pas les plus riches et s’ils ont pu parvenir à créer des championnats, peut-être que…
Gardons en mémoire que l’effort continu est la voie vers l’excellence. Certains disent que l’effort fait les forts. Peut-être que si « on », on aura chaque année plusieurs
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