Voyage en Sérendipité, le pays des chanceux hasards
Nous sommes le 1er avril 1998, ce jour là, le Sildénafil fait son apparition pour la 1ère fois sur les étagères des pharmacies américaines et quelques mois plus tard en Europe.
Pourtant, cette molécule dont le nom ne vous dit probablement rien si vous n’êtes pas dans le domaine médical a révolutionné la vie sexuelle de plus d’un homme. Pourtant cette molécule a été un échec… à l’origine.
Le sildénafil était testé en laboratoire (Pfizer) afin de soigner les angines de poitrine. Il ne parvint pas à résorber ce mal mais les cobayes ont constaté que les effets de cette molécule reboostait leur vie sexuelle.
Plus connu sous son nom commercial, le Viagra puisque c’est de lui qu’il s’agit, a en 20 ans été commercialisé dans près de 120 pays et prescrit 65 millions de fois.
Et vous l’avez compris, le Viagra a été découvert par “accident” ou plutôt par hasard.
Je pourrai aussi parler du Minoxidil qui était censé être utilisé pour traiter l’hypertension artérielle mais qui pouvait faire repousser les cheveux ou encore de la quinine, du valium, de la pénicilline, etc. Les découvertes liées au hasard ou aux accidents sont légions.
Listons quelques découvertes fortuites : le Nutella (oui, le Nutella), les Carambar, les Cornflakes, le Coca-Cola, l’aspartame, le défrisant chimique, la dynamite, le Post-it, le Téflon, le Velcro, le four à micro-ondes, … et même l’Amérique parce qu’à l’origine, c’est la route des Indes que Christophe Colomb cherchait et qu’il croit avoir découvert jusqu’à sa mort.
Le fait de réaliser une découverte ou une invention à la suite d’un concours de circonstances fortuites a un nom plutôt étrange : La Sérendipité.
Ce nom s’inspire d’un conte oriental que j’ai découvert en 2014 : « Les aventures des trois princes de Serendip« .
La sérendipité est certes à l’origine de nombreux succès mais avoir de la chance ne suffit pas. Il faut pouvoir tirer profit de la chance qu’on a eue. Toutes les personnes qui ont fait une découverte de manière fortuite aurait pu considérer comme définitif leur « échec » puisque ce n’était pas ce qu’elles recherchaient mais elles ont su tirer parti de cet échec et voir que derrière l’échec pouvait se trouver le succès.
La sérendipité est un élément très important dans le processus créatif. 2 personnes qui discutent et dont le discours ou quelques mots finissent par inspirer. Une situation ou un évènement dont nous sommes fortuitement spectateurs dont nous nous servons pour écrire un livre, peindre un tableau, concevoir un campagne de communication, etc.
Si la découverte d’idées qui cartonnent peut être liée au hasard, peut-on se taper la poitrine, s’accaparer une connaissance alors qu’on n’a parfois presque rien fait pour la mériter?
Pour moi, ce sont ces innovations incrémentales ou ces petits ajouts qui finissent par créer… un monde plus agréable! Je suis encore partagé et parfois amusé de voir des personnes se battre sur les réseaux sociaux ou dans les presses en se prévalant de la paternité d’un concept, d’une idée. Il faut néanmoins faire un distingo entre ceux qui “volent” les idées, ceux qui copient et ceux qui s’inspirent d’une idée. Rebref!
Et vous, connaissez-vous d’autres exemples de sérendipité dont la découverte transforme notre quotidien?
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